Des jeux de dés antiques aux jeux vidéo du 21ème, l’univers des jeux a sans cesse évolué.
De nos jours ceux-ci se déclinent sous diverses formes : tangibles, virtuelles, physiques ou mentales, pour tout type de personne et pour tous les goûts.
Aucun segment de l’univers du jeu ne semble avoir été oublié. Quel que soit notre âge, nos facultés intellectuelles, nos centres d’intérêts, la multiplicité des choix, devrait nous satisfaire.
Aussi, à moins de débarquer de la lointaine Pluton, il est fort probable d’y trouver son compte.
Si l’on définit le jeu comme une activité physique ou mentale volontaire, ayant une finalité divertissante, les réalités sont parfois plus sinueuses.
Les jeux actuels sont le fruit d’évolutions sociétales. Naguère, réservés à une élite ou interdits, ils sont devenus accessibles à l’ensemble de la population. Ainsi, de la société prohibitive à la société du divertissement, il est nécessaire de comprendre les causes de cette évolution.
Si nous interrogeons un fanatique des jeux vidéo, souvent appelé “Geek”, et nous lui demandions ce qu’il pense des jeux, il est possible qu’il s’exprime ainsi : « L’univers du jeu vidéo est fascinant, prodigieux, surprenant, innovant, sans limite !».
En effet, la part des jeux vidéo dans les activités ludiques, ne cessent de s’accroitre en raison de leur accessibilité, de leur portabilité et de la multiplication des supports. Ainsi, pour un certain nombre de personnes l’univers du jeu se limite à celui du jeu vidéo alors que le jeu en lui même est vaste et infini.
L’Homme joue depuis la nuit des temps !
Le monde du jeu est bien plus large et ancien. Les dés en os (osselets) ou en ivoire datant de l’antiquité, prouvent que les jeux de hasards sont profondément ancrés dans l’histoire. Les grecs et les romains s’adonnaient aux jeux, bien que ceux-ci étaient prohibés par le droit romain, exception faite du domaine sportif.
L’apparition de l’imprimerie au moyen-âge va permettre l’essor de nouveaux jeux : les jeux de cartes.
En Europe, notamment en France, les jeux d’argent et de hasards seront prohibés car vu comme l’œuvre du diable. Seule la Noblesse par le biais de salles clandestines s’y adonne.
Sous Louis XIV, ils seront autorisés mais encadrés. Seules les classes supérieures disposaient du temps et de l’argent pour jouer. De cette manière la plupart des jeux étaient réservées à une élite.
La création de la loterie nationale au 18ème siècle va permettre de répandre le jeu aux populations moins favorisées. Il apporte également une notion qui va sans doute changer à jamais l’univers du jeu : celui de commerce et de business populaire.
Progressivement, aux 19ème et 20ème siècle le nombre de joueurs va continuer à croître en raison du développement de courses hippiques et de casinos. Il répondra aussi à un fort besoin de divertissement des classes populaires suites aux différents événements malheureux qui ont ponctués le siècle dernier.
Enfin, la création d’internet va profondément bouleverser le monde du jeu. Pour la première fois de l’histoire, des millions de joueurs jouent ensemble sur un seul et même jeu. Il s’agit notamment de l’émergence des paris en ligne et des MMORPG (jeux de rôle en ligne massivement multijoueur).
Vers la professionnalisation du jeu ?
La défiance et la compétition ont toujours existé, l’Homme a toujours éprouvé le besoin de se mesurer. En revanche, l’histoire démontre un fort changement quant au nombre de joueurs et à leur typologie.
De l’antiquité à la période moderne, la très grande majorité de la population n’est pas affranchie des nécessités premières de l’existence. Les roturiers sont soumis aux exigences d’une vie difficile, laissant peu de place au divertissement.
Le 20ème et 21ème siècle voient l’expansion de deux classes de joueurs : les joueurs professionnels et les accros aux jeux non monétaires. Comme les joueurs des casinos et les parieurs, les accros sont très dépendants des jeux, au point de mettre en péril leur santé financière, physique ou mentale.
Quant aux joueurs professionnels (progamers) ils sont reconnus pour leurs habilités ou leurs capacités rares, et perçoivent en contrepartie une rémunération. Néanmoins, la frontière entre accros et joueurs professionnels est parfois ténue.